Ophrys Miroir
Publié le 9 Janvier 2023 dans Astuces
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Publié le 9 Janvier 2023 dans Astuces
Ophrys miroir
L’ophrys miroir existe à l’état naturel dans les forêts, les prairies et dans la végétation basse. Habitué aux saisons hivernales européennes, il ne craint pas le froid.
L’ophrys miroir, cette perle florale très rarissime en France fut décrite par le botaniste allemand Johann Heinrich Fiedrich Link en 1800, puis identifiée pour la première fois par Jean Delamain en 1974 en France. Très original dans sa forme et dans son incomparable beauté, il est presque impossible de confondre cette orchidée terrestre avec une autre espèce. L’ophrys miroir est une espèce endémique provenant du pourtour méditerranéen.
L’ophrys miroir de son nom scientifique ophrys spéculum est une plante vivace et massive aux feuilles caduques pouvant atteindre une hauteur de 25 cm. Si ce nom latin lui a été attribué, c’est qu’il y a bien une raison. En effet, l’allure insolite du pétale supérieur de la corolle de cette orchidée, ou labelle, lui a conféré la nomination de « ophrys miroir », « ophrys de Vénus », « ophrys cilié » ou « ophrys bécasse ».
L’anatomie de la fleur révèle qu’elle comporte trois sépales ovales allongés de 7 à 10 mm de long et de 3 à 5 mm de large. Une ligne longitudinale brune violacée partage ses feuilles de couleur vert-jaune ou blanchâtre en deux. La fleur comprend deux pétales courts de couleur violet foncé, en forme de lances, couverts de poils, incurvés vers l’arrière et mesurant 4 à 6 mm de long. Le labelle trilobé ou pétale médian adhère solidement à la base. Il mesure entre 12 et 16 mm de long et 0,5 à 1,5 mm de large. Les lobes latéraux de forme ovale ou lancéolée s’étalent obliquement sur les côtés. Le lobe médian oboval et légèrement convexe pour exposer un spéculum lisse et large, de couleur bleu topaze, bordé d’une marge jaune verdâtre virant à l’orange. Le labelle est d’une couleur brune noire à la base ou parfois brun verdâtre et est muni de bosses qui ressemblent à des pseudo-yeux. À l’image d’une guêpe femelle, le labelle est couronné sur ses bords par de longs poils, assez abondants, de couleur foncée, brun rougeâtre à violacé.
Comme toutes les orchidées, l’ophrys miroir se cultive à une période spécifique de l’année où les conditions favorables pour son développement sont réunies, aussi en termes de température, que d’humidité. Vous pouvez le planter soit au printemps, soit en automne. Concernant son exposition lumineuse, l’ophrys miroir préfère se développer dans une zone mi-ombre et placer dans une direction Ouest ou Est du système des points cardinaux.
En matière de pédologie, l’ophrys miroir pousse bien dans un sol riche en minéraux et glaiseux à ph neutre ou basique. Il préfère que la terre soit grasse, malléable, compacte, imperméable, et bien drainée. Afin d’assurer sa croissance, prenez le soin de déposer une première couche de paillage minéral, de graviers de pierres ponces et des billes d’argile ainsi que du sable pour ameublir le terreau. Les fleurs apparaissent presque à la fin de l’hiver, de février à avril, et sont nourries par le processus de photosynthèse qui nécessite de la lumière, de l’humidité et les minéraux du sol.
L’ophrys miroir est un véritable piège à mâles. En effet, pour se reproduire, la plante orchestre toute une stratégie pour attirer un insecte spécifique qui va réaliser la pollinisation et féconder la fleur. Il s’agit du mâle de la guêpe Dasyscolia ciliata. À sa maturité, la plante imite les phéromones sexuelles de la guêpe femelle. La macule du labelle de couleur bleu vif rappelle au mâle la forme des ailes d’une guêpe femelle au repos. Les poils longs bordant le pétale ressemblent aux poils de l’abdomen de la femelle. Les pétales supérieurs de l’ophrys miroir imitent aussi ses antennes. En atterrissant sur la macule, le mâle croit s’accoupler avec une guêpe femelle et cette pseudo copulation permet à la fleur de charger d’énormes quantités de pollen sur la tête et sur l’abdomen du mâle. L’insecte ira se poser sur d’autres fleurs et ainsi, la pollinisation pourra s’effectuer.
L’ophrys miroir est inexistante dans d’autres régions de la France faute de ce pollinisateur spécifique, Dasyscolia ciliata. On rencontre cette espèce de guêpe notamment au Sud de l’Italie jusqu’au bassin d’Égée, en Afrique du Nord et dans la péninsule Ibérique. C’est pourquoi l’ophrys miroir est relativement répandue au Portugal, en Espagne, en Italie, en Grèce, en Turquie, au Liban, en Israël, en Iran, en Égypte, en Algérie et au Maroc. L’ophrys miroir a toutefois été identifié dans les départements français tels que Bouches-du-Rhône, la Charente, la Drôme, le Gard, la Haute-Garonne, les Pyrénées-Orientales, le Var et la Corse
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